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13 avril 2005 3 13 /04 /avril /2005 00:00

Entre les24h de Gravigny les 2 et 3 avril 2005 et les 24h de St Fons les 9 et 10 avril,il fallait choisir. Le choix était cornélien, d’un côté le championnat deFrance, de l’autre l’accueil légendaire de St Fons qui m’avait émerveillé en2004. J’ai choisi et couru le championnat de France. Puis le mardi 5 avril, mesentant bien en jambes, j’ai appelé Alain CORGIER, organisateur de St Fons, enlui demandant de préserver mon anonymat car à quelques jours du 1er avril jevoulais réserver la surprise aux copains présents. Au départ l’idée n’était pasde courir la totalité de la course mais de travailler sur une préfatiguemusculaire pendant une durée variable selon la forme. Me sentant dans un état safisfaisant je suis allé au bout de l’épreuve.

Deux 24h en 8 jours, coup de folie ? ou préparation …hum …je n’oserais quandmême pas dire "structurée" car il s’agit bien d’un coup de tête maiscette décision m’a semblée cohérente avec mon programme de l’année à l’instantoù je l’ai prise, et encore plus aujourd’hui en première analyse et avantd’avoir vérifié sur le terrain les bienfaits de cet enchaînement.

Bien sûr il y a les risques et plusieurs coureurs me les ont soulignés à StFons. Une blessure arrive plus vite sur des muscles meurtris, les risques tendineuxsont augmentés, je n’ai pas oublié ma périostite du Raid Montpellier Valenciafaisant suite aux 24h de St Fons 2004. Je suis le premier à préconiser descharges hebdomadaires raisonnables en préparation, même pour un 24h ou un100km.

Mais peut-on passer de 50 à plus de 450 km par semaine sans paliers intermédiaires? car il s’agit bien du kilométrage hebdomadaire que je vais devoir réalisersur la Transe Gaule cet été pendant 2 semaines et 4 jours. Amon avis non, lamontée en charge ne peut pas être aussi brutale. En même temps, afin d’éviterles blessures j’essaye au maximum de varier les différentes formes desurcharge. En février je me suis octroyé un cycle de 18jours de course. Il yaura d’autres types d’enchaînements mais un peu au gré de mon inspiration et entenant compte de ma forme. Enfin l’essentiel était que ça passe et ça s’estplutôt bien passé…

Le voyage s’est fait en deux temps avec Stéphane, mon voisin normand de Montpellieret compagnon d’entraînement en garrigue qui est venu de l’ultratrail s’essayersur son premier 24h. Il est brillant finisher de l’UTMB et du Grand Raid de laRéunion. Je lui prédis les 200 bornes d’entrée mais hélas ce ne sera pas pourcette fois. C’est donc le samedi matin que nous nous retrouvons dans l’ambiancede St Fons. Des visages surpris, des questions"ah mais tu étais bien àGravigny le week-end dernier ? …c’est donc toi le dossard 85, incognito ?"et moi je me marre de la farce. A peine le temps de saluer tout le monde etnous voilà sur l’anneau d’un km mesuré FFA.

Le circuit a été revu, il est plat et très roulant, un circuit à performances.Sauf cette fois-ci puisque la pluie a rendu le terrain glissant. Ensuite c’estle vent qui viendra contrarier beaucoup d’ambitions. Ce qui n’empêchera pastrois performances au-delà de 200 km par Fabien HOBLEA, Pascal PELARDY et HervéBEC. Ce dernier nom vous dit quelque chose ? petit rappel :c’est son épouseBrigitte qui a été sacrée championne de France pour la seconde fois consécutivele week-end précédent.

Pour moi les premières heures se déroulent bien, je me suis fixé une étapemoyenne de la Transe Gaule (64kms) que je parcours en plus de 7htranquillementet sans trop de douleurs musculaires. Je marque un arrêt après cette premièreétape, je ne suis pas pressé. Mais me sentant bien je repars et je vais tournercomme cela pendant quelques heures, porté par l’ambiance et les encouragementsde ceux qui savent que je réalise le doublé. Quand Brigitte BEC elle-même semet de la partie, difficile de résister.

Alors je me pique au jeu, j’ai vu que j’étais remonté à la 16ème place et 3èmeV2 . Je sais qu’il n’y a pas de récompenses par catégories, d'ailleurs tout lemonde est récompensé à St Fons, mais pour le plaisir je veux conserver cetteplace. Bien sûr les jambes se font plus lourdes au fil des heures, je n’ai pascomplètement récupéré de Gravigny. Mais j’apprends à relancer sur la fatigue,je redéploie mes jambes engourdies pour accélérer de nouveau. J’aurais étéincapable de faire cela il y a 2 ou 3 ans, ça s’apprends de la même façon queles demi-fondeurs s'entraînent à courir sur l’acide lactique, exercice bien tropdifficile pour nous les coureurs d'ultras. Je pense que ce type d’effort seranécessaire sur la Transe Gaule et le travail est donc utile. Il y a certainementplus de risques de blessures type déchirures ou contractures mais tout se passebien pour moi et je finis en relançant au sprint afin de boucler mon derniertour avant le coup de pistolet final. Je suis satisfait de ma 11èmeplace auscratch et de mes 168,202 kms. C’est moins qu’à St Fons 2004 (178,900)moins quemon record (188,350) moins qu'à Gravigny le week-end précédent(176,791) maisl’addition des deux week-ends donne 344,9993. Je n’étais pas complètementsatisfait de ma prestation de Gravigny, je suis allé chercher ce qu’il ymanquait.

St Fons appartient bien à la terre de Circadie* et je la verrais même en capitale.Connaissez-vous un autre 24h capable d’attirer 80 coureurs une semaine après le championnat de France ?

*pour les non-initiés, le circadien est l’adepte du double tour de pendule dansle jargon du "milieu "
 

 

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